Pourquoi s’intéresse-t-on à la fabrique du paysage ?

Un paysage agricole est, par nature, très hétérogène. Quelle en est la raison ? Un maillage de parcelles cultivées qui supporte une diversité d’assolements et de conduites culturales évoluant chaque année. S’ajoutent à cela les éléments pérennes du paysage tels que les zones enherbées, des haies, des bosquets… qui se trouvent souvent en bordure de parcelles. Cette variation paysagère, tant dans l’espace que dans le temps, modifie la dynamique des polluants que l’eau transporte à travers le bassin versant (sédiments, nutriments…) :

  • modification des zones sources d’émissions de ces polluants,
  • modification de la dynamique de leur transfert : accélération ou, au contraire, effet tampon lié à des zones de fixation des particules.

La fabrique du paysage permet donc de décrire et d’analyser ces changements pour comprendre in fine comment l’hétérogénéité du paysage affecte la dynamique des polluants. L’objectif final est de construire un outil d’évaluation pour proposer une hétérogénéité paysagère plus favorable à la qualité de l’eau.

Le raisonnement des agriculteurs, basé sur des contraintes biophysiques et économiques, est ici un enjeu majeur car les décisions qui en résultent sont à l’origine de la mosaïque de cultures qui structure le paysage. Celle-ci n’est pas issue d’un processus aléatoire. Il est donc essentiel de caractériser les principaux déterminants du raisonnement des agriculteurs.

L’organisation d’un paysage selon le relief : l’exemple des monts et coteaux du Lyonnais.